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  • Photo du rédacteurElisa Pinsard

4 Façons d'aider son enfant à construire sa confiance en lui

La confiance en soi commence à se construire dès les premières semaines de vie. C'est pourquoi, vous parents, êtes les acteurs principaux de la construction de la confiance chez votre enfant. Voici quelques astuces pour l'aider à devenir une personne sereine et confiante.



La confiance en soi est un sujet que l'on aborde souvent au cours de notre vie. Il est souvent évoqué avec le sentiment d'en manquer et l'envie d'en retrouver.


La confiance en soi est un concept qui s'acquière dès les premiers moments de vie de l'être humain. L'enfant tente de construire cette confiance dès les premiers jours de sa vie à travers l'interaction avec ses parents et continuera au cours des étapes de développement par lesquelles passent tous les petits humains.


Notre rôle de parent et d'adulte est primordial pour aider et accompagner notre enfant dans cette construction car nous en sommes des acteurs principaux.


Pourquoi aider notre enfant à développer sa confiance en lui :


Quel adulte n'a pas dit au moins une fois dans sa vie qu'il manquait de confiance en lui et que ça le bloquait dans la réalisation de ses projets. On voit à quel point la confiance en soi est importante dans la vie de tous les jours et joue un rôle majeur dans notre épanouissement.


Nos enfants cherchent naturellement à développer cette confiance et sans le savoir, on va souvent à l'encontre de cette construction par des paroles ou des comportements maladroits.


Alors plutôt que de freiner cette confiance naissance et parce que le bonheur de notre enfant est une de nos priorités, favorisons-la par quelques astuces simples.


Ce qui peut altérer la construction de la confiance :


A travers ses étapes de développement (marche, "non", autonomie ...) et ses expériences quotidiennes, l'enfant essaie de développer tout ce qui fait partie de la confiance en soi (car, oui ! la confiance en soi n'est pas une seule chose !).


Nos réactions d'adultes (parents, professeurs ...) peuvent aller à l'encontre de cette découverte lorsqu'elles sont répétées.


  • les paroles dévalorisantes ("tu as encore cassé un verre", "tu ne comprends rien")

  • la pression ("tu as intérêt à ramener des bonnes notes", "dépêches toi de faire ce que je t'ai demandé")

  • le chantage affectif ("mets la table pour me faire plaisir", "je serai vraiment triste si tu ne me donnais pas ton dessin")

  • l'autoritarisme ("va dans ta chambre puisque tu ne fais pas ce que je te demande")

  • l'excès de protection / faire à la place de l'enfant ("attends, je vais faire tes lacets à ta place comme tu n'y arrives pas")

  • les cris

  • la comparaison ("regarde Emilie, elle y arrive très bien elle", "regarde le petit garçon comme il se tient bien lui")

Comment accompagner son enfant dans le développement de la confiance lui :


  • Lui fournir un amour inconditionnel

  • L'aider à faire des choix et les respecter

  • L'accompagner au lieu de faire à sa place

  • Lui apprendre à réparer et tirer profit de ses expériences

Lui fournir un amour inconditionnel : un amour inconditionnel est par définition sans condition. C'est un carburant que l'on fournit à l'enfant totalement indépendant de ses comportements, ses choix, ses actions etc ...


L'amour inconditionnel n'a rien à voir avec le fait d'être d'accord ou pas avec les actions ou comportements de l'enfant. On peut être en désaccord avec son comportement et l'aimer lui en tant qu'individu.


Cet amour inconditionnel se montre par les câlins, les encouragements et particulièrement nos réactions lors des désaccords justement !


L'aider à faire des choix et les respecter : lorsqu'il découvre sa capacité de libre-arbitre (vers 2 ans, cette fameuse période du "non"), l'enfant découvre la possibilité de faire ses propres choix. Lorsqu'il se voit imposer ses choix et ses actions par d'autres ("mets ses chaussures là", "viens prendre ta douche tout de suite" ...), il ne va donc pas être enclin à dire oui. Lui imposer systématiquement nos choix d'adulte en utilisant le chantage ou la punition en cas de non coopération va entrainer la pensée chez l'enfant que ses choix non pas d'importance. Et oui, c'est de là que vient notre difficulté à dire "non" lorsque c'est nécessaire ; je suis sûre que ça vous parle ;). Ou à l'inverse, un enfant puis un adulte qui essaie d'imposer ce "non" (c'est là qu'on peut rentrer dans le trouble oppositionnel).


Evidemment, il n'est pas question de dire "oui" à tout, rappelez-vous, l'enfant a besoin d'être guidé par un cadre pour grandir. Par contre, il est possible de lui proposer des choix simples, à sa portée en fonction de son âge.


"Tu veux le canard bleu ou la voiture verte pour aller dans le bain"


"Tu manges la salade avant ou après la viande"


Et il s'agit bien sûr de respecter les choix que l'enfant fait, même quand il est différent du nôtre. Notre enfant est un individu à part entière, avec ses idées, ses choix, ses envies, ses opinions et ça, dès le début de sa vie. Le respecter fait entièrement partie de la construction de la confiance en lui.


L'accompagner au lieu de faire à sa place : il arrive une période où notre enfant veut tout faire tout seul mais il n'y arrive pas tout le temps tout de suite. Normal ! Il apprend !!


Par manque de temps, fatigue, envie de le protéger de l'échec, peur qu'il se blesse, on a tendance à faire à sa place. Alors plutôt que de faire à sa place, accompagnons-le, apprenons-lui à faire.


"Tiens, essaie de prendre ton couteau comme ça, ça coupera mieux"


Lui donner un couteau à bout rond, comme ça pas de risque de coupure.


"Regarde, je te montre comment faire la boucle de ton lacet et après c'est toi qui le fais"


"Je te montre comment on casse un œuf et c'est toi qui fais l'autre"


Voyez-y aussi un gros avantage, plus il gagne en autonomie, plus vous y gagnez en temps et en énergie ;)


Lui apprendre à réparer et tirer profit de ses expériences : apprentissage et expériences veulent dire essaies, petits couacs etc ...


Il casse un oeuf et en met partout, il se sert de l'eau et ça finit en inondation, il est envahit par la colère et déchire le dessin de sa soeur ...


Notre façon de réagir dans ces moments a toute son importance.


Utiliser la réparation plutôt que la punition ou faire à sa place : il a cassé quelque chose, que ce soit par maladresse ou émotion, montrez-lui comment nettoyer ou réparer ce qu'il a fait (un autre dessin pour remplacer celui de sa sœur par exemple), puis montrez-lui comment faire la prochaine fois, ou encore mieux, demandez-lui comment il fera!


"Comment tu fera la prochaine fois pour que l'œuf n'explose pas quand tu le casses en deux ?"


"Quand tu es en colère, qu'est-ce que tu peux faire plutôt que t'en prendre au dessin de ta sœur?"


Les petits + :

  • Etre vigilants aux mots que l'on utilise lorsqu'on s'adresse à lui mais aussi en parlant de lui : les mots peuvent faire beaucoup de mal, quand ils sont dit directement mais attention aussi aux petites oreilles qui trainent, y compris quand on a l'impression que l'enfant joue et ne prête pas attention aux paroles des adultes.

  • Montrer l'exemple : nous sommes les repères de nos enfants et ils nous prennent comme exemple au quotidien. Montrons-leur qu'il est permis de se tromper, de recommencer, d'apprendre à faire mieux ou différemment la prochaine fois ...

  • Attention aux critiques négatives mais aussi aux critiques positives : Nous avons tous à l'esprit ce qu'est une critique négative ("tu t'es encore trompé") et l'intérêt de ne pas les utiliser. Les critiques positives ("ton dessin est vraiment très beau, bravo") sont aussi à limiter. Lorsque nous félicitons notre enfant ou que nous nous extasions devant chacun de ses dessins, nous conditions les comportements et créations de nos enfants à notre appréciation et à notre regard. Apprenons-leur plutôt à être leur seul appréciateur en les ramenant à leur regard à eux.

"Qu'est-ce que tu penses de ton dessin toi ?"


"Comment tu te sens après avoir ranger ta chambre tout seul?"


"Quand tu as fait ton contrôle, tu t'es senti comment?"


Ou par un regard descriptif plutôt que critique.


"Il est plein de couleurs ton dessin"


"Je vois que tu as rangé ta chambre, comment tu te sens dans une chambre rangée"


"Comme tu as mis la table, je peux finir de préparer le repas tranquillement".


Ces "petites" phrases du quotidien ont une grande importance dans la construction de la confiance de votre enfant. Vous n'y arriverez sûrement pas à chaque fois, vous apprenez vous aussi et, vous aussi, vous avez le droit de vous tromper !! Il n'est jamais trop tard pour développer la confiance en soi !

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